#JeSuisCharlie

En ce 7 janvier 2015, la France et la presse sont en deuils. Vous l'avez lu, entendu, les réseaux sociaux sont en émois, une attaque armée et venue faire couler le sang au sein de l’hebdomadaire Charlie Hebdo. Ainsi pour l'heure le bilan fait état de 12 morts et d'une dizaine de blessés, mais je ne suis pas ici pour établir un bilan du drame que vous avez probablement déjà lu en détail. 

En tant qu'étudiant en journalisme, touché par cet évènement qui secoue un pays , une profession, des valeurs, je me devais de prendre le clavier. Ci et là, nombreux sont ceux qui donnent leur avis parfois tranché, attisant la haine, insultant une fonction, dénigrant la liberté d'expression, stigmatisant une religion. Bien sûr, chacun jouit du droit d'exprimer ses opinions, mais avant d'étaler vos opinions sur les réseaux sociaux attaquant les dirigeants de la France, attaquant l'Islam ou encore les journalistes, les rendant responsable de tous les maux, prenez la peine de penser aux personnes qui se sont investies dans le magazine, à ceux qui ont perdu des êtres qui leurs sont cher ou tout simplement à ceux qui ont vu le sang couler sous leurs yeux en ce jour. 

Certes Charlie Hebdo pouvait parfois choquer, on se rappelle notamment des caricatures de Mahomet qui avaient divisé l'opinion en 2006, mais, ils œuvraient au jour le jour pour la liberté de la presse, une liberté qui est aujourd'hui bafouée et mise à mal. Que l'on adhère ou pas à la ligne directrice de Charlie, force est de constater qu'ils [les journalistes] ont fait avancer la presse. Fortement marqués à gauche, ils n'hésitaient cependant pas à titiller l'entièreté de la scène politique française, mais aussi mondiale. Bien qu'étant un sujet plus sensible, la religion était aussi au centre des chroniques de l'hebdomadaire. 

Loin de moi l'idée de faire l'apogée d'un journal, des impairs Charlie en à fait, mais rien ne justifie un tel élan de violence. Rien ne justifie que des vies soient perdues. 

Rien ne justifie non plus que l'on fustige un peuple, une religion pour les actions de quelques extrémistes aux idées séculaires et poussiéreuses. Le mal est fait et ce n'est pas l'entièreté du peuple musulman qui l'a commis. Ce n'est pas non plus François Hollande  ou les politiques qu'il faut blâmer. Arrêtons de fusionner nos pensées sur le bien ou le mal. Rien n'est jamais blanc ou le noir, personne n'est jamais totalement bon ou mauvais.  

Face ce drame, je réalise que l'heure est grave, mais vos statuts, vos messages, attestent d'une réalité encore plus accablante celle d'une société torpillée par les préjugés. 

Ce soir après avoir passé l'après-midi devant des images qui changeront à jamais ma vision du journalisme, mon émotion est palpable, mais celle-ci renforce une fois de plus l'envie d'apporter ma propre pierre l'édifice. Un édifice qui doit continuer à s'élever, pour que la liberté d'expression ne soit plus jamais synonyme de tragédie. 


Commentaires

  1. Je suis C-H-A-R-L-I-E:
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