GLOW : que vaut la dernière série signée Netflix ?

Il  y a quelques jours, nous vous proposions un article consacré aux séries à suivre cet été. Heureux hasard, ces séries mettaient toutes en scènes des personnages principaux féminins. Aujourd’hui, on continue sur notre lancée avec GLOW, dernière production de Netflix et une nouvelle fois ce sont ces dames qui ont le pouvoir. On vous en dit plus ! 



Depuis que Netflix a commencé à produire des séries originales, le réseau à concocté a ses abonnés un florilège de hits qu'on adore binge-watcher tous les ans sans sourciller. Parmi les gros cartons de la firme américaine on peut par exemple citer la désormais culte Orange is the New Black qui passionne depuis maintenant plus de 5 ans, des milliers de fans à travers le monde. Conscient du succès et de l’impact de la série sur son chiffre d’affaires, Netflix a alors décidé de commander à Jenji Kohan, la créatrice du show une nouvelle production. Une fois encore, cette féministe engagée a décidé de mettre ses convictions devant la caméra en produisant en compagnie de Liz Flahive et Carly Mensh, la robuste et décalée GLOW. Suivant la création et l’évolution d'une émission de catch féminin dans les années 80 à la télé américaine, la série met en scène une ribambelle de personnages féminins. Comme pour respecter l’univers qu’elle explore, GLOW joue bien évidemment sur les clichés, et la douzaine d’actrices qui incarnent la série, sont autant d’ethnies et de stéréotypes ambulants. Porté par Alisson Brie qui se plonge dans les traits d’une actrice ratée, le show repose aussi sur une galerie d’héroïnes en tout genre qui viennent parsemé les épisodes d’une touche humour et de second degré. Les actrices derrière ces rôles sont pour la plupart des inconnues, mais on s’attache à elles et à leur personna de catcheuse du dimanche sans vraiment se poser de question.

Riche de dix épisodes, la première saison de GLOW se laisse regarder, pourtant on ne peut s’empêcher de rester sur notre faim. En effet, même si les personnages sont attachants, on aurait aimé qu’ils soient plus approfondis. Pour cause, à de rares exceptions, les filles sont exploitées en surface, on connaît quelques éléments de leur passé, mais ce n'est pas suffisant pour créer l’empathie et nous impliquer dans leur destinée. Favorisant l’évolution et la mise en place du processus de création de l’émission, la série avance lentement et ses épisodes bien trop courts (environ 30 minutes) ne suffisent pas à installer un rythme. Bien qu’elle soit drôle et sans prétention, la série de Jenji Kohan manque de substance et de suspense. Évidemment, la comparaison avec Orange is the New Black qui approfondie ses personnages et qui avance à une cadence haletante est probablement responsable de ce léger goût de trop peu que nous laisse la série. Malgré cette petite déception les derniers épisodes du show laissent espérer un revirement de situation dans la possible deuxième saison. 

Si tel est le cas, on aimerait que les créatrices de la série approfondissent leurs personnages, qu’elles allongent les épisodes et qu’elles donnent un léger coup d’accélérateur à l’action et au suspense. Suivant les aventures d’une équipe de catcheuses, GLOW gagnerait en qualité si elle devenait légèrement plus brute. Après avoir trop lentement posé les bases dans la première saison, la série va devoir s’endurcir pour réellement séduire. Le message est lancé ! 

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