TEEKS : le crooner néo-zélandais

Aujourd’hui sur The Melting POP on met le cap sur la Nouvelle-Zélande. Terre de la chanteuse Lorde ou encore de Gin Wigmore qu’on vous a déjà présenté, le pays compte également dans ses rangs la voix surprenante de TEEKS un jeune chanteur soul qui s’est fait remarquer cette année avec "Grapefruit Skies" un premier EP séduisant qui lui a permis de mettre l’Océanie à ses pieds. Bourré de talent, il fait partie des révélations de l’année et ça nous donne une bonne raison de vous le présenter.

TEEKS - Te Karehana Gardiner-Toi

Aujourd’hui âgé de 23 ans, TEEKS de son vrai nom Te Karehana Gardiner-Toi a grandi à Auckland dans le Sud de la Nouvelle-Zélande. Né de parents musiciens et professeurs, il mettra du temps à se passionner pour la musique. Cependant, lorsqu’on remonte son histoire, rien ne laissait présager qu’il se dirigerait plus tard vers les sonorités qu’il incarne désormais. Pour cause, avant d’explorer la soul rétro qui teinte son premier EP "Grapefruit Skies" paru en juin dernier, l’artiste a d’abord baigné dans la culture Maori. Ainsi, de ses parents qui chantaient régulièrement dans un groupe kapa haka (chants traditionnels Maori) à sa formation scolaire qui l’immerge totalement dans la culture de ses ancêtres, le jeune garçon grandit dans un univers aux antipodes de son style actuel. Qui plus est, durant ses jeunes années, la musique est loin d’être une passion et entouré de son père qui écrit et compose régulièrement, il rêve d’autre chose. Malgré tout, à l’adolescence son destin le rattrape. Accompagné de son meilleur ami, il commence à écrire ses propres textes et décide de les défendre sur la scène de plusieurs concours nationaux. Ensemble, les deux jeunes hommes évoluent dans un univers reggae accompagné de paroles en Te Reo (langue Maori), un style unique qui les mènera en 2011 à atteindre la finale d’un grand concours national. De plus en plus passionné, TEEKS poursuivra sa route en solo à l’Université en rejoignant un programme qui vise à développer le talent et la carrière des jeunes artistes Maoris. Showcase, exercices en studio, TEEKS développe ses aptitudes et se fait très vite remarquer par de nombreux artistes. Fort de ces encouragements, il s’envolera en 2016 direction New York pour enregistrer une partie de son premier EP en compagnie du producteur Jeremy Most. De retour dans son pays natal, il finalisera son travail entouré deux producteurs néo-zélandais qui l’aideront à mettre les choses dans l’ordre et à trouver la voix qu’il suit désormais.

Vidéo de TEEKS durant le programme PAO PAO PAO



Riche de six pistes, le premier EP de l’artiste est une pépite rétro-soul qui puise ses influences dans ce que l’Amérique a proposé de meilleur durant les années 60. Otis Redding, Al Green, Ray Charles, il y a un peu de tout ça dans la musique de TEEKS. Sombre mais également romantique, son univers nous ramène à une époque sans superflu où la voix de l’artiste et les arrangements étaient encore au cœur de la création. Sincère et émouvant, il nous offre un projet qui captive dès les premières secondes. Les mélodies langoureuses sont envoûtantes, sa voix ronde est saisissante et l’ensemble se veut sobre et maîtrisé. Entré directement numéro 1 des charts en Nouvelle-Zélande "Grapefruit Skies" poursuit actuellement une belle carrière dans les classements et le premier single "If Only" qui est probablement la meilleure piste du projet semble suivre le même chemin. Face à ce joli succès, il ne fait aucun doute qu’un album devrait suivre en 2018 et on espère fortement que celui-ci traversera les frontières. 

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